
La danse va chercher son langage dans le corps "primitif", matière brute, d'avant le langage articulé, au cœur des sens, la vision, l'ouïe, le toucher, l'odorat ... la pensée dans tous ses sens. Exacerbés, les sens ébranlent les corps, compromettent un équilibre entre les deux forces qui règnent sur l'univers : pesanteur et lumière.
Entre archaïsme et fluidité. La danse se veut d'esprit chamanique, le son relève de l'organique, la scénographie invite à un -subtil - dialogue.
Le chasseur de gravité
Une
création transdisciplinaire
Distribution
Fabienne
Larroque : danseuse,chorégraphie
Malika
Gessinn : marionnettiste
Jean-François
Jondot : pratique du sabre japonais
Mathilde
Murat : artiste
plasticienne, scénographie
François
Donato :
compositeur, direction technique
Catherine Camusso : artiste plasticienne,
scénographie
Anne
Bacquié : artiste
plasticienne, costumes
Christian
Toullec : créateur
lumière, régisseur général
Alem
Surre Garcia :
dramaturgie et mise en scène
Valérie Schmitt : photographe
Helen Thomas : administration
Partenaires
patch_work arts émergents
CDC Midi-Pyrénées
Centre Culturel Bellegarde, Toulouse
Commande musicale par éOle
Musée d'Art Moderne et Contemporain, Cordes sur Ciel
Musée d'Art Moderne et Contemporain, Cordes sur Ciel
Nous recherchons des partenaires afin de développer le projet par des résidences de création.
Certaines de ces résidences seront accompagnées de médiation à destination de publics scolaire, peri-scolaire, universitaire,de personnes porteuses d’un handicap (moteur, personnes malvoyantes et malentendantes), et du grand public.
Une création chorégraphique transmedia
SYNOPSIS
Intentions, dispositif scénique, relation au public
Comment
affronter la pesanteur et s'en libérer ? Entre la gravité et la grâce, la danse
oscille. Le corps frémit avant d'éprouver la matière, celle de la peau (son
écorce), le voile qui simule et propose, puis la toile plastique sur laquelle
rejaillissent les reflets. Le corps consent, le corps pressent.
Deux
acteurs l'incitent à se libérer : un danseur non-voyant (Celui qui voit
réellement), maître des trois portes et du transfert ; une marionnettiste,
maîtresse des allégements et des suavités.
Le
corps mobile se fait plume...
Scénographie : trois espaces qui rentrent en communication avec le public et les acteurs
par le biais d'un dispositif interactif
- un
espace central, celui de la gravité où le corps de la danseuse affronte la
matière sous ses trois formes, la peau, le voile, la toile.
- un
espace de transition et de transfert occupé par le danseur non-voyant et les
trois portes.
-
l'espace du mobile, de la légèreté, occupé par la marionnettiste et ses deux
passeurs : un pantin, figure du corps malhabile, et la "petite âme".
Un
ensemble de capteurs de proximité répartis dans les trois espaces permettront
d'analyser certains déplacements du public et des acteurs. Une partie des
éléments sonores et lumineux seront contrôlés par ce système et évolueront
ainsi en fonction de ce qu'il se passe dans le lieu. Ce dispositif vise à
apporter à la scénographie une dimension de vie autonome dans laquelle les
trois espaces sont des organes d'un seul et même corps global.
Trois acteurs
HASARD JEU LIBERTÉ
Le public est invité à découvrir et expérimenter
les trois espaces sonorisés. Considérant la technologie utilisée qui laisse une
place au jeu, au sens de (dans un certain) degré de hasard, le public se rend
compte qu'il a une marge de manœuvre, venant s'ajouter aux hasards du dispositif,
aux jeux des différents éléments entre eux. C'est bien du hasard qu'il s'agit,
celui qui décide du mouvement de l'œuvre, quoique celui-ci puisse avoir été
réfléchi, décidé, programmé dans son ensemble. Le public se déplace pour mieux
participer aux divers rituels.
Ce spectacle constitue le deuxième volet d'une trilogie consacrée à l'imaginaire inspiré des Mille et une Nuits (Mila Nuèits e una de mai*)
*premier
volet Mila Nuèits e Una de Mai, produit par la Fondacion Occitània et présenté
à l'Ostal d'Occitània en septembre 2013.
à l'Ostal d'Occitània en septembre 2013.
NOTES d’INTENTION des artistes partenaires
Mathilde Murat - eNtre - Installation interactive
Mathilde Murat explore par sa pratique de l'installation la frontière entre le corps et son environnement sensoriel. Par une approche scénographique elle instaure des espaces immersifs dont la plasticité se co-construit en lien avec l'expérience du corps.
L’installation
eNtre, dans son autonomie, est pensée comme un objet-interface qui révèle,
transforme et redéfinit les liens kinesthésiques. Le mobile, souple et aérien
déploie ses suspensions de feuilles sensibles au moindre mouvement d’air qui se
répercutent dans toute la structure. Par ce jeu avec la gravité, c’est l’espace
même qui se redéfinit alors au rythme des présences.
Tantôt calme, tantôt
affolé, le mobile matérialise les énergies et les forces concrètes en présence
(gravité, mouvements, lumières).
Du frôlement à
l’entrechoquement, la vibration sonore naturelle de la structure en mouvement
est captée et amplifiée par des microphones de contact.
Le volume sonore émis
pas cette structure devient une donnée numérique qui, par le biais
d’interfaces, module et génère de nouveaux phénomènes
sonores et lumineux. L’œuvre est interactive et multimédia. Le dispositif
sonore, un plancher, transmet ses sons, entre trame et événements, et dessine
de nouveaux espaces hors-champs.
Temps et espace se
dilatent, se contractent. Toujours entre deux, cette installation conjugue
l’infini et l’instant. Le mille et le un ? De l’inerte au vivant, cette
installation est un système qui accueille le corps qui circule entre ses
différentes couches de complexité.
Elle devient ici un
élément central dans une scénographie où se tissent des liens subtils (comme
toile, réseau invisible, la subtela latine) entre les éléments
plastiques, lumineux et sonore, les présences et l’action de la danseuse.
Maître à danser, danseuse et marionnettiste co-construisent la dramaturgie.
![]() |
©Nathalie grondin Variations Barbares- d'après Une femme-normale-à-en-mourir2007 |
Catherine Camusso - Installation plastique
Dans un espace ou ne se tient pas de seuil,
suspendu, le grand maître à danser a peu de poids.
Légèrement décalés, des
morceaux de toiles de tentes,
rassemblés par une
double couture recouvrent en partie la plaque sonore.
Voix,
déambulations, contacts, présences... Au sol la grande peau repose, frémit.
Trois
tôles réfléchissantes peu épaisses, alignées sont dressées, attachées.
L’une
d’entre-elles est percée.
Anne Bacquié - Création costumes
Un costume corps ou un corps costume.
Au travers des différents espaces scéniques, je
m’interroge sur la notion du costume ainsi que ses limites dans cet ensemble.
Le costume pensé comme une carapace protégeant le corps sans réduire la
performance chorégraphique; le corps peut se faire ainsi costume.
Christian Toullec - Création lumière
Comme si cette nuit
éternelle nous racontait ce que l’on ne voit et n’entend pas en nous, la
féerique humanité de nos désirs. Modestement créer un écrin nocturne à ces
mots, à ces corps pour qu’ils puissent surgir, apparaître.
François Donato - Création sonore Commande éOle
La présence du son dans le spectacle est fortement liée aux choix
scénographiques qui régissent l’espace de représentation. Les événements
sonores sont considérés ici comme des émanations organiques des espaces de jeux
qui composent la scénographie globale du projet. Ils constituent la part dynamique
et sensible des éléments du décor auxquels ils confèrent un statut d’entités
vivantes et non plus simplement d’accessoires.
Chaque espace de jeu possédera
son propre système de diffusion sonore qui le caractérisera en tant que lieu
singulier et indépendant mais aussi communiquant avec son environnement et le
public.
Il
s’agira aussi de situer la matière même de ces événements sonores aux limites
de l’écriture musicale afin de préserver ses propriétés organiques tout en
ouvrant un potentiel de projection pour l’imaginaire et l’émotion. Car c’est
dans cette zone fertile où les sons se composent sans toutefois être contraints
par les spécificités abstraites d’un discours musical trop unidirectionnel que nous
pouvons ressentir cette modulation de la gravité entre pesanteur et envol.
Malika Gessinn - comédienne danseuse marionnettiste
Figure
agissant comme un double de la danseuse, elle l’accompagne de sa présence
protectrice dans le déroulé de cette nuit et tire avec elle les fils du récit
pour que se suspende le temps.
La
marionnette tout à la fois, manipulée et manipulatrice se situe dans un entre
deux, à la lisière de la mécanique de l’objet et de l’organicité de la danseuse
et propose une chorégraphie entre présence et absence, toujours entre deux
mondes.
Jean-François Jondot - art du sabre japonais
Pratique du sabre japonais dans un espace clos ou mouvant par une personne déficiente visuelle. Sa pratique requiert une maîtrise des lois physiques : Vitesse, Inertie, Rythme.
Symboliquement,
le sabre coupe le fil de la vie. La danse ne cesse de le tisser.
Valérie Schmitt - photographe
Le «voir» de la photographe c’est capter l’instant oὺ la matière prend forme, oὺ l’existence surgit de l’être, lumineuse.Dans ce dispositif scénique, suivre le parcours du public et des acteurs de son œil médiumnique implique pour Valérie Schmitt, la rencontre avec ces zones de liberté.
«La grâce est pesanteur.»
Patrice de La Tour du Pin.
Avec le soutien
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