Le chasseur de gravité - Production 2016-2017




Comment la notion de pesanteur nous traverse-t-elle ?




La danse va chercher son langage dans le corps "primitif", matière brute, d'avant le langage articulé, au cœur des sens, la vision, l'ouïe, le toucher, l'odorat ... la pensée dans tous ses sens. Exacerbés, les sens ébranlent les corps, compromettent un équilibre entre les deux forces qui règnent sur l'univers : pesanteur et lumière.




Entre archaïsme et fluidité. La danse se veut d'esprit chamanique, le son relève de l'organique, la scénographie invite à un -subtil - dialogue.









Le chasseur de gravité 
 Production 2016-2017
Une création transdisciplinaire

Distribution
Fabienne Larroque : danseuse,chorégraphie
Malika Gessinn : marionnettiste
Jean-François Jondot : pratique du sabre japonais
Mathilde Murat : artiste plasticienne, scénographie
François Donato : compositeur, direction technique
Catherine Camusso : artiste plasticienne, scénographie
Anne Bacquié : artiste plasticienne, costumes
Christian Toullec : créateur lumière, régisseur général
Alem Surre Garcia : dramaturgie et mise en scène
Valérie Schmitt : photographe
Helen Thomas : administration

Partenaires
patch_work arts émergents
CDC Midi-Pyrénées
Centre Culturel Bellegarde, Toulouse
Commande musicale par éOle
Musée d'Art Moderne et Contemporain, Cordes sur Ciel





Nous recherchons des partenaires afin de développer le projet par des résidences de création.
Certaines de ces résidences seront accompagnées de médiation à destination de publics scolaire, peri-scolaire, universitaire,de personnes porteuses d’un handicap (moteur, personnes malvoyantes et malentendantes), et du grand public.


Une création chorégraphique transmedia

SYNOPSIS



Intentions, dispositif scénique, relation au public
Comment affronter la pesanteur et s'en libérer ? Entre la gravité et la grâce, la danse oscille. Le corps frémit avant d'éprouver la matière, celle de la peau (son écorce), le voile qui simule et propose, puis la toile plastique sur laquelle rejaillissent les reflets. Le corps consent, le corps pressent.
Deux acteurs l'incitent à se libérer : un danseur non-voyant (Celui qui voit réellement), maître des trois portes et du transfert ; une marionnettiste, maîtresse des allégements et des suavités.
Le corps mobile se fait plume...

Scénographie : trois espaces qui rentrent en communication avec le public et les acteurs par le biais d'un dispositif interactif
- un espace central, celui de la gravité où le corps de la danseuse affronte la matière sous ses trois formes, la peau, le voile, la toile.
- un espace de transition et de transfert occupé par le danseur non-voyant et les trois portes.
- l'espace du mobile, de la légèreté, occupé par la marionnettiste et ses deux passeurs : un pantin, figure du corps malhabile, et la "petite âme".


Un ensemble de capteurs de proximité répartis dans les trois espaces permettront d'analyser certains déplacements du public et des acteurs. Une partie des éléments sonores et lumineux seront contrôlés par ce système et évolueront ainsi en fonction de ce qu'il se passe dans le lieu. Ce dispositif vise à apporter à la scénographie une dimension de vie autonome dans laquelle les trois espaces sont des organes d'un seul et même corps global.
 


Trois acteurs
une danseuse, 
un pratiquant du sabre japonais  
une marionnettiste





HASARD JEU LIBERTÉ

Le public est invité à découvrir et expérimenter les trois espaces sonorisés. Considérant la technologie utilisée qui laisse une place au jeu, au sens de (dans un certain) degré de hasard, le public se rend compte qu'il a une marge de manœuvre, venant s'ajouter aux hasards du dispositif, aux jeux des différents éléments entre eux. C'est bien du hasard qu'il s'agit, celui qui décide du mouvement de l'œuvre, quoique celui-ci puisse avoir été réfléchi, décidé, programmé dans son ensemble. Le public se déplace pour mieux participer aux divers rituels.







Ce spectacle constitue le deuxième volet d'une trilogie consacrée à l'imaginaire inspiré des Mille et une Nuits (Mila Nuèits e una de mai*)

*premier volet Mila Nuèits e Una de Mai, produit par la Fondacion Occitània et présenté
à l'Ostal d'Occitània en septembre 2013.
Jardin de Shahrazet - Iran


 
 
6


NOTES d’INTENTION des artistes partenaires




Mathilde Murat - eNtre - Installation interactive


Mathilde Murat explore par sa pratique de l'installation la frontière entre le corps et son environnement sensoriel. Par une approche scénographique elle instaure des espaces immersifs dont la plasticité se co-construit en lien avec l'expérience du corps.

L’installation eNtre, dans son autonomie, est pensée comme un objet-interface qui révèle, transforme et redéfinit les liens kinesthésiques. Le mobile, souple et aérien déploie ses suspensions de feuilles sensibles au moindre mouvement d’air qui se répercutent dans toute la structure. Par ce jeu avec la gravité, c’est l’espace même qui se redéfinit alors au rythme des présences.


Tantôt calme, tantôt affolé, le mobile matérialise les énergies et les forces concrètes en présence (gravité, mouvements, lumières).
Du frôlement à l’entrechoquement, la vibration sonore naturelle de la structure en mouvement est captée et amplifiée par des microphones de contact.
Le volume sonore émis pas cette structure devient une donnée numérique qui, par le biais d’interfaces, module et génère de nouveaux phénomènes sonores et lumineux. L’œuvre est interactive et multimédia. Le dispositif sonore, un plancher, transmet ses sons, entre trame et événements, et dessine de nouveaux espaces hors-champs.
Temps et espace se dilatent, se contractent. Toujours entre deux, cette installation conjugue l’infini et l’instant. Le mille et le un ? De l’inerte au vivant, cette installation est un système qui accueille le corps qui circule entre ses différentes couches de complexité.
Elle devient ici un élément central dans une scénographie où se tissent des liens subtils (comme toile, réseau invisible, la subtela latine) entre les éléments plastiques, lumineux et sonore, les présences et l’action de la danseuse. Maître à danser, danseuse et marionnettiste co-construisent la dramaturgie.

©Nathalie grondin           Variations Barbares- d'après Une femme-normale-à-en-mourir2007



Catherine Camusso - Installation plastique


Dans un espace ou ne se tient pas de seuil,
suspendu, le grand maître à danser a peu de poids.

Légèrement décalés, des morceaux de toiles de tentes,
rassemblés par une double couture recouvrent en partie la plaque sonore.

Voix, déambulations, contacts, présences... Au sol la grande peau repose, frémit.
Trois tôles réfléchissantes peu épaisses, alignées sont dressées, attachées.
L’une d’entre-elles est percée.




©JP Montagné


Anne Bacquié  - Création costumes

Un costume corps ou un corps costume.

Au travers des différents espaces scéniques, je m’interroge sur la notion du costume ainsi que ses limites dans cet ensemble. Le costume pensé comme une carapace protégeant le corps sans réduire la performance chorégraphique; le corps peut se faire ainsi costume.










Christian Toullec - Création lumière





Comme si cette nuit éternelle nous racontait ce que l’on ne voit et n’entend pas en nous, la féerique humanité de nos désirs. Modestement créer un écrin nocturne à ces mots, à ces corps pour qu’ils puissent surgir, apparaître.










François Donato - Création sonore    Commande éOle 

La présence du son dans le spectacle est fortement liée aux choix scénographiques qui régissent l’espace de représentation. Les événements sonores sont considérés ici comme des émanations organiques des espaces de jeux qui composent la scénographie globale du projet. Ils constituent la part dynamique et sensible des éléments du décor auxquels ils confèrent un statut d’entités vivantes et non plus simplement d’accessoires.

Chaque espace de jeu possédera son propre système de diffusion sonore qui le caractérisera en tant que lieu singulier et indépendant mais aussi communiquant avec son environnement et le public.


Il s’agira aussi de situer la matière même de ces événements sonores aux limites de l’écriture musicale afin de préserver ses propriétés organiques tout en ouvrant un potentiel de projection pour l’imaginaire et l’émotion. Car c’est dans cette zone fertile où les sons se composent sans toutefois être contraints par les spécificités abstraites d’un discours musical trop unidirectionnel que nous pouvons ressentir cette modulation de la gravité entre pesanteur et envol.







Malika Gessinn - comédienne danseuse marionnettiste


Dans le merveilleux petit texte qui s’intitule Sur le théâtre de marionnettes, Kleist nous dit : « ces poupées… ont de plus l’avantage d’échapper à la pesanteur. Elles ne savent rien de l’inertie de la matière, propriété des plus contraires à la danse…»Son incroyable mobilité, formée par tous les points de jonction, tous les centres de gravité en font un être de mouvement à l’état pur. Car s’agiter continuellement est pour elle une question de vie ou de mort comme l’est pour Shahrazade celui de ne jamais interrompre le fil de sa narration.
Figure agissant comme un double de la danseuse, elle l’accompagne de sa présence protectrice dans le déroulé de cette nuit et tire avec elle les fils du récit pour que se suspende le temps.

La marionnette tout à la fois, manipulée et manipulatrice se situe dans un entre deux, à la lisière de la mécanique de l’objet et de l’organicité de la danseuse et propose une chorégraphie entre présence et absence, toujours entre deux mondes.





Jean-François Jondot - art du sabre japonais


Pratique du sabre japonais dans un espace clos ou mouvant par une personne déficiente visuelle. Sa pratique requiert une maîtrise des lois physiques : Vitesse, Inertie, Rythme.



Symboliquement, le sabre coupe le fil de la vie. La danse ne cesse de le tisser.






Valérie Schmitt - photographe

Le «voir» de la photographe c’est capter l’instant o la matière prend forme, o l’existence surgit de l’être, lumineuse.
Dans ce dispositif scénique, suivre le parcours du public et des acteurs de son œil médiumnique implique pour Valérie Schmitt, la rencontre avec ces zones de liberté.
«La grâce est pesanteur.» Patrice de La Tour du Pin.













Avec le soutien

                                                        


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