©Christine Cabirol
Une création contemporaine- coda norma
Production de la Fondacion Occitània
Vu l'ancienneté
de la création poétique en Occitanie et particulièrement à Toulouse, et
l'expérience acquise dans la promotion du plurilinguisme, la Fondacion
Occitània a pris l'initiative de lancer, le 19 octobrre 2012, un café poétique
occitan itinérant, le "Cafè TROBAR" en mesure d'accueillir la poêsie
du monde.
Alem Surre Garcia
Ce PREMIER
VOYAGE inspiré de l'héroïne Shéhérazade et ses contes, est une INCANTATION à la
PRESENCE, présence dans le TEMPS. Vol suspendu, souffle retenu, la DANSE,
" porteuse de musique à la hanche droite, à l'autre l'eau du Nil "
choisit l'INTERVALLE, la suspension ou SUSPENS, en glissant ses pas entre les
VOIX-SON, les quatre LANGUES-MUSIQUE, pour se faire le reflet d'un
"ENTRE-MONDES", celui du DESIR et le rêve de PLENITUDE.
Fabienne Larroque
Créer son
propre univers à partir de celui d'une oeuvre monumentale comme le Livre des
Contes des Mille et Une Nuits est de l'ordre du défi.
"Alors pour
lui parler encore une fois, pour continuer juste quelque instant notre
conversation, il m'a fallu danser. Danser pour elle, contre elle, avec
elle." Mahmoud Darwich
Pourquoi cette
héroïne ?
Comment la
mémoire voyage-t-elle dans l'espace et dans le temps ?
Quel est le son
qui nous met en présence d'un passé ?
Quelle est la
danse d'une mémoire ? " Ouvrir les portes d'un futur" ( Maurice
Béjart) ?
(...)la chaîne
des contes suit les relais de la mémoire et de la respiration. (Shéhérazade ou
l'éducation des rois )
Quatre
voix-son, voix-timbre, voix-musique. Quatre langues. Persan, Arabe, Occitan,
Français. Les voix et les langues différentes permettent de relier entre elles
des existences différentes.
Chaque pas naît
de la nuit, chaque geste sort du chaos, instaurant l'ordre fragile de la danse,
aussitôt contesté et rendu au hasard, à l'attente du prochain élan. Trois
expression de la modernité à la recherche d'un langage pur. A la faveur d'un
lieu propice leurs trajectoires parallèles illuminent la nuit d'été.
Jacques
Dupin-écrivain
Le travail
sonore/musical de cette performance est d'abord axé sur la voix puisque la
première réalité sonore de ce texte est la voix de la personne qui le conte,
avant toute évocation plus ou moins fantasmée d'un Orient mystérieux. Les voix
que nous avons enregistrées m'ont donné la matière première et les
"cadres" sonores dans lesquels les placer. Elles sont devenues des
personnages traversant des scènes presque cinématographiques dont Fabienne est
le témoin privilégié qui actualise ces récits dans l'ici et maintenant de la
performance.
François Donato - compositeur
Comme si cette
nuit éternelle nous racontait ce que l'on ne voit et n'entend pas en nous , la
féerique humanité de nos désirs . Modestement créer un écrin nocturne à ces
mots , à ces corps pour qu'ils puissent surgir , apparaitre ...
Christian
Toullec- scénographe
Tragédie ou
comédie?
Ce qui sous-entend bien évidemment:
socques ou cothurnes? Ce qui sous-entend bien évidemment:
Anne Bacquié- plasticienne-styliste
Trois expressions de la modernité a la recherche d'un langage. A la faveur d'un lieu propice leurs trajectoires parallèles illuminent la nuit d'été.
EMISSION POETICA
Radio Occitania
http://les-poetes.fr/son/son%20emision/2013/131003.wma
Saint-Paul reçoit ses invités venus parler du Cafè TROBAR « Mila Nuèits e Una de Mai, Les Mille et Une Nuits, Fabienne Larroque» : Fabienne LARROQUE danseuse, chorégraphe, comédienne, directrice artistique de la Compagnie coda norma (www.codanorma.blogspot.com) ; Manijeh NOURI traductrice (persan), directrice de Ariana Regards persans ; François DONATO musicien compositeur.
Les socques de Damas ©Raphaël Bergère
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Il s’agit avec ce dernier Cafè TROBAR, de créer un spectacle inédit, d’une totale originalité à partir de traductions originales des Mille et Une Nuits et de la légende de Shéhérazade. Les contes sont dits en persan, en arabe, en occitan et en français. C’est une dramaturgie sonore composée par François DONATO pour ce spectacle qui est dansé en solo par Fabienne LARROQUE.
Alem SURRE-GARCIA qui a rassemblé les textes a également traduit en occitan des extraits des contes en croisant les versions arabes et persanes. Franc BARDOU écrivain français et occitan a traduit les poèmes persans à partir de la traduction française de Manijeh NOURI.
« L’histoire de Shéhérazade est celle d’une femme, menacée de mort par le roi qu’elle a épousé qui pour sauver les autres femmes de sa vengeance, va s’atteler nuit après nuit à distraire et humaniser son éventuel assassin en lui contant l’histoire renouvelée des hommes, l’aventure humaine dans ce qu’elle a de tragique et aussi d’issue favorable » , écrit Aïcha MAHERZI dans sa préface prévue pour l’édition de la traduction occitane des Contes.
Les invités se présentent. Fabienne LARROQUE explique qu’elle a voulu danser sur ce thème et qu’Alem SURRE-GARCIA en a été ravi, voulant livrer une version occitane des Mille et Une Nuits. François DONATO a travaillé ensuite de concert avec Christian TOULLEC qui a réalisé la lumière et la scénographie. Et c’est Myrna NAJJARIAN qui a interprété la voix arabe.
La danseuse raconte comment Anne BACQUIE et Evdokia KAPOTIS ont créé le costume et les décors et quelle place prépondérante revient à Marc SAINT-MARTIN ébéniste de talent qui a fabriqué les socques de 17 cm que chaussait Fabienne LARROQUE dans ses évolutions.
L’originalité de cette création tient aussi de la composition musicale très contemporaine ne relevant en rien de la sonorité traditionnelle de l’Orient ancien. C’est de la musique électro-acoustique de haut vol qui donne ce relief contemporain à ces Contes. La chorégraphie n’a rien non plus de traditionnel ni de conventionnel. La modernité sied le récit en lui donnant une coloration actuelle qui ne fait que confirmer le caractère universel et intemporel de ce chef d’œuvre de la littérature persane et arabe.
Diffusion de quatre extraits de la bande sonore et récits dans les quatre langues.
Un spectacle, né de la complicité heureuse de créateurs de talent, d’une très forte originalité qui, espérons le, sera redonné bientôt.
COURRIER DE SPECTATEURS
> Message du 07/10/13 09:06
> De : "Marie-Alix Molinié"
Objet : Pour Fabienne
Voilà
un tout petit papier pour exprimer la beauté de la danse de Fabienne
pour Shéhérazade. "Quand
on pense à Shéhérazade, on imagine une femme seule, mariée au roi Perse,
enfermée dans un palais, et contant des histoires à cet homme pour arrêter le
massacre des femmes tout juste mariées.
Représenter
des passages de la vie de Shéhérazade en danse contemporaine est en fait
logique, en effet, dans le moindre geste une émotion apparaît et un tableau se
créé. C’est une représentation à nu du corps, une expérience à cœur ouvert du
danseur d’un thème qui lui est « chair ».
Fabienne
a réussi, avec une grâce et une agilité, à mettre en action des tableaux de la
vie de cette femme, intelligente et fragile. Même si le public peut paraître
perplexe les premières minutes du spectacle face aux gestes minimisés jusqu’au
bout des doigts, ces derniers sont tellement intenses que notre perception
change, on ne voit que beauté du geste et incarnation du personnage.
Le
mouvement se dévoile au fur et à mesure que les minutes passent, et fait
comprendre à l’assistance aguerrie qu’il puisse s’agir de plusieurs tableaux
vivants, contant alors une histoire. Le tout est souligné par la simplicité du
mouvement et l’accompagnement de bruits, musiques, paroles, voix, lumières.
Magique !"
©Christine Cabirol |
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